Description

La GIRE s’est développée depuis une quinzaine d’années au Burkina Faso et au Ghana. Des institutions ont été mises en place afin de la mettre en œuvre depuis le niveau national (PAGIRE, WRC) jusqu’au niveau local (Comité Local de l’Eau ou Water Users Association). Mais elle demeure encore incomplète notamment en termes de prise de conscience des interdépendances entre les acteurs. La question des interdépendances est pourtant l’un des éléments cruciaux du concept de GIRE. Ainsi, l’accompagnement des politiques et initiatives de la GIRE dans le cadre du projet CPWF V4 cherche à favoriser un triple apprentissage :

1. la prise de conscience et l’incorporation des points de vue « locaux » lors de l’élaboration et mise en place de cadres politiques par les décideurs nationaux ;
2. la prise de conscience des problématiques/stratégies nationales par les acteurs locaux ;
3. l’initiation d’un processus collectif et multiniveau focalisé sur le bassin versant de prise de décision sur la gouvernance des ressources en eau.

Au Burkina Faso, l’enjeu majeur identifié avec les acteurs est celui de l’opérationnalisation des CLE (ici celui de la Bougouriba 7 dans le Mouhoun) mis en place mais qui peinent à rendre effective la gestion de l’eau à l’échelle de leur bassin versant. Au Ghana, les institutions (WRC, White Volta Basin Board, WUA) mises en place ne travaillent pas à l’échelle du bassin versant considéré pourtant comme l’échelle pertinente pour traiter des dynamiques d’érosion, sédimentation, inondation qui affectent les populations de la Volta Blanche (Upper East Region). Par la réalisation d’ateliers participatifs mobilisant des outils d’animation type jeu de rôles, mind mapping, cartographie participative, simulateur multiagents, le projet amène progressivement les acteurs des différentes échelles concernées à (1) exprimer leurs divers points de vue et enjeux sur la ressource en eau et les modes de régulation puis à (2) échanger ensemble pour identifier les contraintes posées à chacun de leur niveau, ensuite à (3) identifier un enjeu commun de gestion dans le bassin versant et enfin à (3) proposer des pistes de solutions impliquant des acteurs des différents niveaux pour améliorer la gestion de l’eau et les politiques associées.